"La cabane de dessous"

Nathalie Thibaudeau est plasticienne et animatrice en art-plastique. Comme point de départ, elle a toujours l’envie de transformer des matériaux glanés dans la nature et d’utiliser de la récup’.

Son travail se nourrit des histoires populaires, des contes et des croyances. Elle expose ponctuellement depuis vingt ans des toiles et des sculptures qui suivent le fil des images qu’elle crée : Dame Nature et Petit Peuple ; ces personnages, bonshommes, porteurs ; qu’ils soient de peinture ou de coquille de noix, sont issus de la terre. Ils sont en marche et viennent manifester, représenter les petites choses, les petits riens, si importants, indices de la mémoire des hommes, fragments poétiques du vivant.

Ils vous donnent rendez-vous cette fois dans La cabane de dessous: de dessous la terre, de dessous la mer ; près des racines, des origines.

 

Site internet:

 

www.nathaliethibaudeau.fr



 

Après une formation professionnelle à l'atelier 106 à Vitry sur Seine, Caroline Dromard ouvre son propre atelier en 2011 à Couffouleux: l'atelier Cart'NKraft. Avec son conjoint Sylvain Gasnier, ils s'appliquent à construire des meubles en carton design en pièces uniques ou petites séries. Imaginés, dessinés, construits, fabriqués par l'atelier Cart'N Kraft, tous leurs meubles en carton sont construits avec du carton de récupération ou du carton recyclé et recyclable. L'atelier fabrique dans une démarche éco-citoyenne et créative.

 

 

 

Site Internet:

 

http://www.cartnkraft.fr/


Métamorphoses de Stéphan Abd El Kader

 

Par une belle journée ensoleillée, Stéphan se promène. A ses pieds, il découvre « un petit soleil » qui n'est en fait qu'un capsule de bouteille écrasée par une voiture. Le restaurateur de meubles d'art la ramasse et … débute cette nouvelle passion pour l'art de la récup. Depuis 2007 cet artiste réalise des cadres, des lustres, des miroirs, des ceintures, des bijoux avec des fers de récupération. Quand Stéphan se met au travail, ça s'entend, il martèle des capsules, des couvercles, des boîtes de conserve ou de cigares. Il patine selon un procédé dont il a le secret et qui demande de nombreuses manipulations. Un jeu, non une passion avec parfois plus de 300 heures de travail. Stéphan travail également le bois, qu'il sculpte, poli, colore, dans le respect de ses courbes et de ses tensions. Le travail de cet artiste s'apparente à la tradition chinoise où toute action sur la nature correspond à un équilibre à la fois formel et spirituel.

 


Paul Rey, La loi des séries

 

 

Cadrage 

 

 

 

     On vit une époque formidable, tout le monde sait ça. On ne pourrait plus vraiment dire pourquoi mais l’idée est acquise. Dans l’inframonde de l’art et à la sous-direction des affaires picturales en particulier ont cours les mêmes slogans. Si on remonte un peu l’histoire de la peinture, on pourrait considérer le Moyen Age, la Renaissance et l’Age Classique comme la tige de la plante et le XXème siècle comme l’avènement de sa première hampe florale. Au début, ça avait tout du glaïeul avec une éclosion de multiples boutons mais attention, des boutons éclos successivement avec un bas et un haut, un avant et un après, de l’arrière-garde et de l’avant-garde. A l’approche du XXI ème, le temps s’est comme étalé dans l’espace: les mouvements se sont légèrement figés puis ont fini par coexister, les catégories traditionnelles des arts sont devenues moins efficaces pour décrypter cet inframonde et le théâtre est venu flirter avec la peinture, et le questionnement philosophique brut s’est insinué dans les galeries, et les écrans se sont invités  et pliés aux caprices et aux nécessités des créateurs, et enfin les quatre coins de la planète ont entrepris des échanges féconds.

 

 

 

     Dans ce monde foisonnant, libre et angoissé de l’être, il suffit de trouver un petit chemin, un petit coin où poser son barda, une colline un brin sauvage où cultiver sa vigne et inviter ses amis ( les vrais et les potentiels) à venir en boire le jus.

 

     Ainsi je cultive, ainsi je peine et j’exulte, ainsi je justifie mon joli petit parti pris.

 

 

 

Paul Rey

Site internet:

 

http://paulrey.fr/


Cinq ans du Cinq! Semaine Quinte et Sens

Expo photo de Camille Maloisel pour Médecins du monde.

La Géorgie perle du Caucase, Levan Mosiashvili

Sa passion c’est la montagne. En Géorgie, le Caucase ; en Europe, les Pyrénées. Il a choisi la montagne parce que sa forme délicate et sa compétition avec le ciel ont fait de lui un artiste en quête permanente. En plus d’un lieu, les artistes s’attachent d’habitude à une couleur, qui suit toute leur œuvre comme une ligne conductrice. Pour Levan Mosiashvili, une telle couleur n’existe pas, parce qu’il s’est approprié toutes les couleurs. Le peintre montre sa détermination non seulement par son mariage des couleurs, mais aussi par ses formes d’expression. En observant son parcours, depuis ses compositions naïves, des paysages de la Kakhétie jusqu’au cubisme et à l’abstraction, on en vient douter qu’une même personne ait peint tous ces tableaux. L’artiste lui-même explique ce phénomène par sa quête incessante de nouveauté.

 

Le foisonnement des couleurs et des formes a un point commun : ses racines géorgiennes.Levan Mosiashvili naît le 30 août 1971 à Tbilissi. En 1993, il est diplômé de la faculté de sylviculture de l’Université d’Agriculture de Géorgie. Parallèlement il se forme à la profession de metteur en scène de théâtre. En 1996, il obtient le titre de docteur en sciences biologiques et décide de créer son propre univers. Il peint sa première œuvre importante en 1993. Cela fait aujourd’hui plus de 20 ans que la peinture est devenue son activite exclusive. Il n’a jamais reçu d’éducation académique en cette matière, mais ses œuvres ont été comparées à celles de Pirosmani,  de Chagall, de Matisse et de Peynet. C’est à ses recherches et sa soif de nouveauté que l’artiste doit cette reconnaissance, mais également au fait que l’art est devenu le couvent de son âme, où il prie comme dans une église. Quatre étapes bien différentes se sont distinguées dans le processus de ses recherches artistiques.

 

 

 

La première étape est née de la réalité géorgienne. Sa première source d’inspiration provient des lieux de son enfance de Kakhétie. La vie des paysans, leurs douleurs, leurs soucis et joies sont les thèmes majeurs de cette période. L’âme géorgienne, même métamorphosée,  se fait sentir jusqu’à ses dernières œuvres. « Je n’aurais pas pu échapper à ce qui vient de la terre et de Pirosmani », - dit le peintre. En Europe on qualifie parfois les œuvres de Mosiashvili  de « fresques » : les personnages de ses peintures, comme ceux des fresques, accompagnent du regard ceux qui les scrutent. Ils ressemblent à des icônes par leurs couleurs, leur pureté et leur sobriété. On sent dans ces peintures la nostalgie, le vide « du paradis perdu » que déplore l’humanité et qu’elle ne peut plus retrouver mais aussi le bonheur d'une vie communautaire pleine de chaleur.

 

La deuxième étape de l’œuvre de Levan Mosiashvili est entièrement dédiée à la ville de Tbilissi. Son Tbilissi ne ressemble à celui d’aucun autre, ni par son sujet et ni par sa technique d’expression. Peintes les unes à côté des autres, serrées, les petites fenêtres sont séparées d’une surface en relief constituée de quatre couches de peinture à l’huile. Par sa série des « Tbilissi », le peintre a voulu exprimer la cohabitation historique des habitants de la ville, leurs relations proches, le phénomène particulier du voisinage, l’entraide et les visites fréquentes chez les uns et les autres, ce qui était des années plus tôt la particularité de cette ville. Cette période de l’œuvre du peintre s'achève avec la disparition de cette atmosphère.

 

L’artiste a été passionné pendant une courte période par la mosaïque, surtout au moment où il créait par une technique originale des formes d’animaux pour sa fille, Anna.

 

Ceci a marqué la fin de la période « géorgienne » de l’œuvre de Mosiashvili, la plus longue, qui a duré 15 ans.

 

En 2008, le gouvernement français a proposé à Levan Mosiashvili de vivre et travailler en France. Cette proposition a été précédée par plusieurs victoires lors de concours internationaux, par sa reconnaissance et par plusieurs expositions en France et à l’étranger. La carrière française de l’artiste débute en 1998, année, où il a été désigné lauréat du concours international de Marseille. Il remporte ensuite le 1er prix au concours de peinture de Carry-le-Rouet. Ses expositions personnelles ont été organisées à Lyon, à Paris, à Nice et à Toulouse, ainsi que dans les salles d’exposition de Pérouges, de Tournefeuille et de Verdier.

 

En dehors de la France, les œuvres  de Levan Mosiashvili ont fait l'objet d'exposition en Géorgie (Telavi et Tbilissi), Russie (Saint-Pétersbourg),  Estonie ( Saaremaa) et en Syrie (Damas, Alep). En 2006, son travail est présenté dans la capitale turque sur invitation de l’Université d'économie internationale, l'exposition qui lui est consacré est inaugurée par l’ancien président de la Turquie, Suleyman Demirel. La même année, ses toiles sont présentées à Ankara, cette fois dans l’espace de la mission diplomatique de l’Autriche.

 

L’Europe a laissé sa trace sur les couleurs et le style de l’artiste. Il a d’abord été influencé par le cubisme. A Toulouse, il fréquentait la basilique de Saint-Sernin, les ateliers de peintres connus et les musées renommés. C’est de cette période que datent ses œuvres cubistes : « La Méditerranée la nuit », « La campagne française », « Les pastèques », « La vie de femme », « Les champs de nuit à Tournefeuille », « La ville française sous la brume », « Les poissons rouges », « Le Nouveau siècle » etc.

 

Ces deux dernières années, le peintre s’est d'avantage tourné vers l’art abstrait. Il considère que c’est le sommet de l’expression de sa liberté personnelle : « La France m’a poussé vers une plus grande liberté et m’a donné envie d’aller plus loin dans mes recherches. On ne doit pas suivre des modèles, ni dans les relations humaines, ni dans l’art. On doit pouvoir montrer son côté personnel aux autres en se libérant de ce que les autres vont penser de soi. Le respect des traditions est appréciable mais on doit se dégager du superflu. La liberté signifie la force personnelle. Ceci dit, un fou aussi peut être libre. C’est pourquoi tout ceci ne doit pas se transformer en comédie, mais doit rester une approche sérieuse. Je pense que ce que je crée est  plus sérieux et invite à une réflexion. Il m’a fallu vingt ans pour arriver à cela. Un Géorgien tend toujours vers la liberté. Parfois les méfaits de l’histoire affaiblissent cette aspiration. Sa renaissance nécessite un changement d’environnement, de nouvelles relations, la prise de distance par rapport à soi-même et l’évaluation de ce qui est derrière nous ». C’est avec cette approche que l’œuvre « La ville de nuit », travail abstrait, a été réalisée. Elle pourrait concerner Tbilissi, Chicago ou Télavi, ainsi que « L’autoportrait », « La colombe » etc.

 

En 2010, Levan Mosiashvili remporte la nomination de « l'Abstrait moderne » au concours international de la ville de Fonsorbes. La même année, il reçoit le prix d’honneur au concours-exposition de la ville d’Auterive du Département de Haute-Garonne. En 2011, il obtient le grand prix au 29e concours-exposition de la ville de Fousseret. En 2012, il a reçu le prix spécial au concours-exposition automnal de la ville d’Auterive (mise en place de l’exposition d’un mois dans le Foyer de la ville d’Auterive).

 

Les œuvres de Levan Mosiashvili sont conservées dans de nombreuses collections privées de différentes villes du monde. (Géorgie, France, Russie, USA, Allemagne, Suisse, Italie, Japon, Canada, Nouvelle Zélande, Australie, Turquie, Belgique, Royaume-Uni, le Brésil, le Chili, la Suède, la Norvège, la Chine). Ses œuvres sont exposées au Musée national de Prague, au bureau central du Pentagone (Washington), au bureau du directeur de la Galerie Tretyakov de Moscou, dans des hôtels de villes ou autres établissements administratifs de plusieurs villes françaises.

 

Il vit actuellement en France et en Géorgie. Il ne sait pas ce qui prendra place dans son œuvre après cette période abstraite. Il l’ignore, mais ce qu’il sait très bien, c’est qu’il doit continuer à peindre, chercher et découvrir le nouveau pour lui. « Il n’est pas nécessaire de savoir à l’avance tout ce qui adviendra. Tout se produit par l’intervention de Dieu. Si on sait ce qu’on va faire, on n’est plus un artiste », - dit le peintre.

Maia Shonia, Journaliste Géorgienne

Art Mineurs

Dissolutions-Fusion

 

Né en 1951, Alain Croullebois reçoit ses bases à l'école d'arts graphiques de Corvisart. A 25 ans il entame un cheminement intérieur qui le mènera à la rencontre de grands maîtres indiens, vietnamiens, tibétains. Aujourd'hui à travers le prisme de sa peinture et de sa poésie, filtre la lumière de son itinéraire. Ses tableaux, d'une expression délibérément simple, invitent à l'essentiel par des personnages à peine suggérés, dépersonnifiés, symboles de l'universalité de la nature humaine.

 

Le jeu de lignes en pointillés fait entrevoir l'esquisse d'une représentation des images non conscientes ; il s'adresse à notre ressenti épidermique comme pour y faire naître de subtils frémissements. Claude Baudel

 

Ce thème « Dissolution-Fusion est inspiré des enseignements tibétains. Il est une représentation du mouvement de l'impermanence, du cycle « Vie-Mort-Renaissance ».

 

Art de Pierre

 

 

  Marlie Kentish Barnes, tailleur de pierre et sculpteur, a œuvré en Angleterre puis en Australie et en France. Son activité associe la sculpture abstraite, et le travail de la pierre architecturale, de la restauration de bas reliefs au lettrage.
« Concernant les œuvres de cette exposition, j’ai aimé le travail très sculpté du corps mais j’ai aussi apprécié l’exploration de l’idée du cadre et de sa relation à ce qui est regardé, que ce soit le paysage ou une œuvre d’art, si souvent un nu.

 

Ici, je me suis amusée à élever le cadre à la même importance que ce qu’il encadre. J’ai puisé dans ma formation et dans mon expérience de tailleur de pierre comme j’ai utilisé les références historiques qui me nourrissent à travers ma passion pour l’architecture  de pierre, tout particulièrement celle du moyen âge. J’espère que vous retrouverez dans cette exposition une partie du plaisir que j’ai eu à la créer. »

 

 

Fétiches

" On entre dans le travail de Pascale Sauvagnat comme dans l'univers d'un roman fantastique...
Corps à corps, corps perdus, corps déchirés, étirés, machines folles... Boites à mystères, à malices...
Paradis du rêveur, du chineur...
Vénus lacérées qui expriment les douleurs du silence...
Circuits intégrés à des êtres qui dansent avec la musique de l'esprit...
Spiritualité... Paix de l'âme ou angoisse du réel ?
L' artiste crée avec ses entrailles et son imaginaire le ventre d'un monde...
Les oeuvres de Pascale ne laissent point insensible et interpellent... "

Patrick Bardet et Dominique Bouyssier

Bois

Autodidacte, Bernard Averous a d'abord commencé par la peinture avant d'être emporté par un fascination pour la sculpture. On ne peut s'empêcher, à la vue des sculptures de Bernard Averous de tendre la main pour les caresser. La sensualité de ses œuvres émane en effet aussi bien de la chaleur de leurs teintes que des courbes vertigineuses et polies. Femmes enceintes aux formes généreuses, musiciens étreignant leur instrument avec volupté, animaux exotiques aux allures le plus souvent sinueuses peuplent un univers réconfortant et protecteur.

Expo Marie Arnaud

 

« Ses toiles ne sont pas seulement vives, elles semblent vivantes comme pour mieux raconter la société. »

 

Originaire de Lyon, Marie Arnaud a choisi de s'installer dans le sud-ouest depuis maintenant plusieurs années et plus récemment à Mezens dans le Tarn où elle a son atelier.
Son travail pictural prend aujourd'hui 3 directions :

  • la peinture

  • le collage

  • l'encre

 

« Depuis quelques temps, j'accorde une grande place aux collages. Que ce soit à travers de vieux journaux chinés sur les vides greniers et brocantes (pour ma série 1900), à travers des affiches récoltées dans les salles de concert, de spectacles et bien plus souvent encore directement arrachées dans la rue pour bénéficier de la patine du temps et de la pluie sur elles. Travailler le collage est pour moi un espace de jeu permanent. En première lecture, la composition graphique apparaît d'en son ensemble, puis, peu à peu se dévoilent une multitudes de détails, d'association de mots, de phrases et d'images récoltées également sur toutes sortes de support...c'est là que le texte prend toute son importance..

Certains thèmes sont récurrents : comme celui du voyage, du cirque, de la musique, les années folle également..
Lorsque je commence un collage, je pars toujours d'une image, d'un mot, d'une typo que je trouve intéressante et à laquelle j'associe une autre image et petit à petit...l'histoire se crée...
J'ai une approche parfois légère, ludique et poétique de mon sujet et parfois beaucoup plus politique, dadaïste même..
Si on sent parfois, sur certaines œuvres, une forme de colère, d'indignation, voire de cynisme elle est souvent contrebalancée par un regard que je souhaite décalé, humoristique et léger sur ce qui m'entoure. »

Site internet de Marie Arnaud:

 

http://marie-arnaud.fr/


Kaléidoscope

« Après trente années de peinture classique, Simone BRU a eu envie d’expérimenter de nouvelles techniques, parfois hasardeuses mais qui lui apportent une grande liberté.
Mélange de peintures acryliques, pour verre ou céramique, laques et solvants, elle s’amuse avec l’éclat des couleurs et des interférences inattendues.

La peinture, c’est sa vie et elle a en réserve une multitude de projets. »